Hier, j’avais un rendez-vous téléphonique avec un écrivain dont le dernier livre m’a séduite.
Comme cette interview est destinée à l’un des magazines pour lesquels je travaille, je ne peux pas donner le nom de mon interlocuteur avant la parution de l’article.
Mais j’avais envie de revenir sur l’instant.
Une interview par téléphone n’est pas toujours simple.
Jusqu’ici, j’ai toujours ou presque eu de la chance.
Le contact passe et, généralement, tout se déroule bien.
Il y a aussi, quelquefois, des moments magiques, comme celui que m’a offert le comédien Michel Bouquet, l’automne dernier.
L’interview d’hier faisait partie de ces beaux moments.
Sans doute parce que la personne que je rencontrais sans la voir ressemble à ses livres, à son écriture: sans fard, simple et sensible.
Lorsque l’exercice quitte le cadre rigide de l’interview pour devenir une conversation, je sais que le texte qui suivra sera plus riche, plus personnel.
Plus la personne qui parle est généreuse d’elle-même et plus il est possible de s’impliquer.
Dans le cas présent, le moment ne pouvait qu’être limpide: j’avais beaucoup aimé son ouvrage, et j’avais envie de le lui dire.
Comme nous tous, l’écrivain d’hier est touché lorsqu’il sent que ses mots ont été compris, que sa démarche a touché son lecteur.
Je l’écoutais me parler de son envie de « dire les choses », de sa tendresse, voire de son indulgence pour les êtres humains.
Son livre m’avait laissé sur une note de petit bonheur.
L’entretien a été au diapason de ma lecture.
Lorsque mon article sera passé dans le magazine « Génération Plus » auquel il est destiné, je diffuserai ici la version complète de la rencontre.
J’aime les gens de mots qui ne trichent pas, comme celui que j’ai rencontré ce mardi.
Martine Bernier