Cette année, je n’ai pas vraiment « décroché ».
La semaine prise au printemps qui nous a entraînés mon Capitaine et moi sur les routes a été l’occasion de réaliser trois belles interviews.
Et la deuxième, prise bien plus tard, ne m’a pas permis de penser à autre chose qu’au travail.
J’ai donc pris la décision qui s’imposait: m’arrêter pour de bon en cette fin d’année pour profiter de mon Capitaine, de ce Noël en famille, et de jours consacrés à ne faire que ce que j’ai envie de faire.
Hier, j’ai eu une petite conversation en messagerie instantanée avec une amie qui me demandait ce que j’avais fait depuis ce vendredi soir où j’ai annoncé que « cette fois, ça y est, j’arrête! »
Je lui ai expliqué que j’avais commencé à faire place nette.
La jungle qui jonchait mon bureau a été éradiquée.
Aujourd’hui, il est exceptionnellement en ordre après un tri et un classement drastiques me permettant de laisser en 2014 ce qui ne doit pas m’accompagner en 2015.
La dernière main aux cadeaux, un sérieux rafraîchissement du Nid, un bon nettoyage de la terrasse jonchée de feuilles, puis une immersion dans l »incontournable paperasserie de fin d’année et la prise de rendez-vous pour mes articles de débuts d’année ont globalement complété mes premières activités de congé.
La suite de la conversation m’a fait comprendre que nous n’avions pas exactement la même vision des vacances.
Elle a demandé:
– Et tu arrives à ne plus écrire?
– Oui! Je rédige juste pour Ecriplume, et j’ai décidé de faire chaque jour un ou deux textes pour le journal dont je suis responsable, mais c’est tout!
– …
– ???
– Et tu appelles CA des vacances???
– Oui!
– Qu’est-ce qu’il y a de différent avec les jours de travail?
– J’écris beaucoup moins. Je fais tout ce que je ne peux pas faire comme je l’aimerais dans l’année. Et je me lève plus tard!
– Aaaaah! A quelle heure?
– Sept ou huit heures!
Elle a ricané par smiley interposé.
J’ai éludé.
– Et Bruno et moi nous sommes concocté un petit programme bien à nous, avec famille, amis, sorties…
– Ca, c’est bien!
– Merci.
– Enfin, je voulais quand même attirer ton attention sur le fait que tu es addict au travail. Tu n’arrêtes jamais d’écrire. Si tu poses ton clavier, personne n’en mourra, tu sais!
– Tu as sans doute raison. Je vais prendre des mesures.
– Et bien voilà, on y arrive! Que vas-tu faire?
– Mettre Ecriplume entre parenthèses pendant deux semaines.
– Quoi!? Non mais ça ne va pas????? Hors de question!!!
Il faudrait savoir!
Martine Bernier