Bichon havanais: Pomme et la soirée d’orage

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Pomme est comme beaucoup d’entre nous: elle souffre de la chaleur.
Je la protège donc des situations où elle aurait inutilement chaud, ou de celles qui seraient dangereuses pour elle.
Hier, elle est donc restée avec moi pendant que mon Capitaine allait faire quelques courses.
Pas question de l’attendre dans la voiture lorsqu’il fait aussi chaud.
Alors que je rangeais le salon, je trouve, bien caché sous un coussin placé sur le canapé, l’un des jouets préféré de mon Mogwaï: un petit mouton en peluche.

– Mais! Qu’est-ce qu’il fait là, ton mouton?

Elle s’approche, me regarde et sourit (ce qui en langage chien se traduit par de petits battements de queue).
Je lui tends l’animal en lui disant:
– Tiens… va mettre ton jouet dans ton panier.

Elle le prend entre ses dents, se dirige vers son panier, hésite, semble réfléchir, et repart comme une flèche en direction de mon bureau.
Ce qui lui est passé par la tête, je n’en sais rien, mais elle a préféré aller déposer son mouton sur un petit tapis, dans le hall, là où elle aime rester au frais.
Toute la journée, elle a été accablée par la chaleur, s’accordant de longues siestes réparatrice.
Dans la soirée, que nous passions en tête à tête, l’orage s’est décidé à craquer.
Depuis le salon, par la porte-fenêtre ouvrant sur le balcon, j’ai cru entendre pleuvoir.
Je suis allée dans mon bureau et là… je me suis retrouvée devant le spectacle d’une nature déchaînée.

– Wouaaa…. Pomme, viens voir!!!

Elle est arrivée en courant.
Je l’ai prise dans mes bras pour qu’elle puisse profiter du spectacle de ces trombes d’eau qui tombaient et des arbres qui ployaient sous un vent violent.
Elle était fascinée…
Sur le balcon, seules les fleurs très exposées étaient secouées.
Toutes les autres restaient parfaitement immobiles.
Le contraste était frappant.
Quelques instants plus tard, la pluie a encore augmenté à tel point que, pendant quelques secondes, elle a formé un rideau presque opaque nous coupant littéralement du reste du monde.
Le tonnerre éclatait de plus en plus loin.
Et tout à coup, aussi brutalement que tout avait commencé… plus rien.
Le calme plat, plus une goutte d’eau.
Et le retour de la chaleur.

Nous sommes retournées au salon.
Pus tard dans la soirée, du bruit nous a alertées: la pluie recommençait à tomber.
Je n’ai pas bougé, mais Pomme a filé vers mon bureau.
Quelques secondes plus tard, elle est venue me chercher, posant ses pattes avant sur moi et m’indiquant clairement qu’il se passait qu’elle chose qui méritait le déplacement.
Je l’ai suivie.
Elle est retournée à la porte-fenêtre de mon bureau et m’a regardée.
Je l’ai reprise dans mes bras et nous avons suivi ensemble le spectacle de l’orage qui revenait.
De temps en temps, mon Mogwaï tournait la tête vers moi et me faisait une petite léchouille sur le nez ou sur la joue.
Je n’ai jamais eu de chien aimant autant l’orage que moi…

Martine Bernier

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