Hier matin, au petit-déjeuner, je raconte l’un de mes rêves de la nuit à mon Capitaine, très attentif:
– J’étais dans une sorte de grand square avec plusieurs personnes. Une dame s’approche de moi, me demande si je suis bien journaliste et si je veux bien l’écouter. Et elle m’explique que, tous les jours, cet endroit est le lieu d’un gros conflit. Certaines personnes viennent en fin de journée y faire du jardinage, ce qui horripile un autre groupe qui manifeste très bruyamment contre elles. Et elle me demande si je veux bien en parler dans un article…
– Qu’est-ce que tu as fait?
– Je lui ai expliqué que je ne pouvais m’intéresser au problème qu’avec l’assentiment de mon rédacteur en chef, qui était avec nous dans le parc. Mais en me retournant… il avait disparu! Et le temps que je me retourne à nouveau vers mon interlocutrice et elle était remplacée par un groupe d’hommes très énervés, les « anti-jardinage ». Note qu’ils étaient plutôt sympathiques, même s’ils parlaient très fort. Je leur ai expliqué que si j’écrivais un article, je ne donnerais raison ni aux uns ni aux autres, mais que je raconterais leur histoire, et que je j’expliquerais leurs points de vue…
Mon Capitaine, tout en tartinant son pain de confiture (maison, s’il vous plaît!), poursuit:
– La solution, elle est simple: leur donner l’accès au parc en alternance. Les jours pairs pour les jardiniers, les jours impairs pour les autres.
Je l’ai regardé, songeuse…
Ce n’était qu’un rêve, mais il a pris le problème au sérieux!
Le Roi Salomon a parlé!
Si la nuit prochaine je les revois, sait-on jamais, je leur parlerai de sa solution…
Martine Bernier
