Après les péripéties traversées cet automne par mon cher ordinateur, nous avions convenu, son ange gardien Stéphane et moi, qu’il repasserait entre ses mains expertes dès qu’il trouverait un moment pour le faire.
Ce samedi, ce fut le cas, et la petite famille est venue partager un repas avec nous.
Nous permettant au passage de constater que d’une visite à l’autre, les bébés progressent à une vitesse exceptionnelle…
Sous l’oeil de Pomme qui raffole toujours des enfants, et qui voue à la petite Juliette le même amour attentif et patient qu’à chacun de nos petits-enfants!
Quant à sa maman, jeune femme cultivée, pétillante et drôle, elle compte notamment, parmi ses nombreuses qualités, une particularité qui me ravit: elle partage mon grand penchant pour les personnages de Jane Austen en général et pour l’irrésistible Monsieur Darcy en particulier.
Comme quoi, il n’y a pas d’âge pour avoir bon goût!
Lorsque Stéphane a pénétré dans mon bureau avec ses outils pour réopérer Max, mon cher Mac, je me suis dit que cette fois, il fallait que l’intervention réussisse.
Lors de sa première tentative, il n’avait pas fallu longtemps pour constater que la pièce censée lui apporter une mémoire d’éléphant était défectueuse.
Pour cette deuxième tentative, je retenais un peu mon souffle…
Converser avec le fils de mon amie est toujours passionnant.
Nous parlons de tout et de rien, l’informatique tenant une place particulière dans nos échanges.
Son savoir m’enchante, sa gentillesse et sa disponibilité me touchent profondément.
Au terme de sa consultation, Max était requinqué.
Ce matin, je m’adonne à des essais avec le même trac que ressentent les équipes de la NASA lorsqu’elles s’apprêtent à lancer un vaisseau dans l’espace…
C’est au cours de ces essais que, la dernière fois, le disque a rendu l’âme.
Cette fois, il semblerait que Max réagit bien… je touche du bois: je suis loin d’avoir terminé.
Mais cette fois, entre l’énorme mémoire externe que mon ange gardien m’a installée, la Time Capsule et la mémoire boostée, toutes les précautions ont été prises pour éviter un « crash ».
Il me reste à assurer mes arrières.
Les Indiens réalisaient des danses tribales autour d’un totem pour faire venir la pluie ou se garantir une bonne chasse.
Je me demande si je ne vais pas inventer la danse de l’ordi!
Martine Bernier
