Bichon havanais: Pomme est cassée!

La semaine dernière, j’ai remarqué que Pomme boitait légèrement de l’une de ses pattes avant.
J’ai vérifié sa patte, le coussinet, et j’ai décidé de surveiller l’évolution de la situation.
Dimanche matin, je réalisais que celle-ci s’était aggravée et qu’elle boitait de plus en plus.
Horreur!
Moi qui veille sur elle davantage que je ne le ferais pour la Joconde, je n’ai assisté à aucune chute suspecte, rien…
Les deux premières journées de la semaine me réservaient un emploi du temps tellement chargé que je n’arrivais pas à prendre une heure pour filer chez le vétérinaire.
J’ai donc mis mon  Mogwaï au régime super cocooning.
Pas question qu’elle fasse le moindre effort inutile: je la portais lorsqu’elle voulait me rejoindre sur le canapé ou en descendre, et je lui ai expliqué que, exceptionnellement, elle ne m’accompagnerait pas en déplacement.
Journées moroses pour mon bichon condamné au repos forcé.
Parallèlement, j’ai pris rendez-vous chez le vétérinaire qui a accepté de nous recevoir ce mercredi matin.

Dans la matinée, j’ai donc interrompu mon travail et nous nous sommes rendus en famille au cabinet.
Inutile de préciser que mon Capitaine est aussi attentif que moi dès que quelque chose touche notre mascotte.
Seulement… sans doute est-ce un hasard, mais en y arrivant… elle ne boitait plus!
C’est une jeune vétérinaire remplaçante qui a examiné Pomme minutieusement.
Mon Mogwaï, qui, désormais, aime modérément ce genre de consultation, s’est laissé faire sans enthousiasme, poussant une très légère plainte lorsque son dos a été palpé.
Le verdict est tombé: Pomme a mal au dos…
En voyant approcher la seringue pour la piqûre d’anti-inflammatoire, elle n’en menait pas large, aussitôt réconfortée par les papouilles de mon Capitaine et les miennes.
La suite du traitement, c’est moi qui m’en occuperai.
Et la consigne est claire: repos!
Plus de bonds de cabri ni de tentatives pour battre le record du monde de saut en hauteur depuis un canapé.
Pendant quelques jours, elle va avoir droit à une existence au ras des pâquerettes.
Et retour chez le vétérinaire si le mal persiste.

Lundi, j’avais annoncé à Aurélien que « Pomme est cassée ».
Compatissant, il l’avait gratifiée d’un bisou, d’un souffle magique, et lui avait donné ses croquettes une à une pour limiter ses efforts.
Il ne nous reste plus qu’à suivre son exemple!
Ce qui est plus facile à dire qu’à faire.
Requinquée par sa piqûre, Pomme a retrouvé une irrésistible envie de galoper.
Ce qu’elle n’a pas hésité à faire lors des deux dernières sorties de la journée.
Impossible de la calmer ou de la canaliser: elle était devenue l’Usain Bolt canin.
A tel point que, au bout de dix minutes d’une course effrénée, il a fallu que j’use de tout mon pouvoir de persuasion pour la convaincre d’arrêter.
De retour à l’appartement, après un temps fou passé à lui donner des consignes dont elle se moquait comme de sa première croquette (Pomme, calme toi! Ton dos!… ou On monte, mais tu ne cours pas dans l’escalier. Poooomme!!! Qu’est-ce que je viens de te dire???), je l’ai sermonnée.
– Bon, fini la récré. Maintenant, il faut faire ce que la vétérinaire a dit. Viens dans ton panier… et tu ne bouges plus! Il faut que tu te reposes!

Elle obéit un peu à contrecoeur, et se couche.
– Très bien. Tu restes là, je reviens!

Je file à la cuisine, vaque à mes occupations, me retourne et m’aperçois que mon Mogwaï m’a suivie.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le vague pressentiment que le mot repos ne lui évoque pas grand chose…

Martine Bernier

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *