Mosaïque…

La Dame de Chiboz m’appelle, à un moment plus qu’inattendu: en plein service de midi.
A cette époque de l’année son restaurant des Chasseurs est archi-plein tous les jours.
L’équipe se donne à fond et commence à ressentir   la fatigue, mais ne baisse pas la garde alors que la saison touchera à sa fin dans moins d’une semaine.
Je sais combien mon amie est débordée.
La notion de retraite est très abstraite pour elle dans ces moments-là.
Et pourtant, elle m’appelle.
Nous avons une longue conversation.
Et je me dis qu’elle est un phare pour ceux qui l’entourent… dont j’ai la chance de faire partie…

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Dimanche matin.
Tout au long de cette année où le beau temps régnait en maître, Pomme a souvent rechigné à rentrer après chacune de ses sorties.
Ce matin, changement de programme: il pleut et il vente… et c’est moi qui suis à la fête!
Alors que, ces derniers mois, elle quittait la maison comme un boulet, furetait partout, flânait, prenait son temps, le scénario du jour est très différent.
Une fois dehors, elle reçoit les premières gouttes sur son pelage et me lance un regard outré comme si j’avais commandé la pluie pour la contrarier.
Je n’ai pas le temps d’arriver au bout du jardin que, déjà, je la vois remonter vers la maison comme une fusée, s’asseyant sur le perron devant la porte refermée et attendant que je vienne lui ouvrir.
Cette fois c’est clair: l’automne pur est dur est arrivé!

Martine Bernier

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