La grâce de Lune…

Mon Capitaine et moi sommes très investis auprès de nos animaux… en ce moment plus que jamais avec le retour de la pluie qui leur complique la vie.
Chaque matin, tandis que Pomme nous attend au chaud à la maison, nous apportons nos soins à celles qui ont un souci de santé passager, puis je  porte les plus fragiles du poulailler à l’abri que mon Capitaine leur a construit pour les protéger des intempéries.
Elles sont très entourées, très choyées… bousculées pourtant par les canards qui sont de véritables brutes ailées lorsqu’ils ont décidé de se rendre à un endroit précis.
Droit devant !
Poules ou pas poules, ils écartent tout ce qui se trouve sur leur chemin, sans ménagement.
Et puis… il y a Lune.
Elle est la dernière à rester dans le poulailler le matin.
Ce bel oiseau m’a très vite acceptée sans pour autant perdre son caractère affirmé.
Elle n’aime pas être portée, contrairement à Kiwi et d’autres de mes poules qui se  blottissent aussitôt dans mes bras quand je dois les transporter.
Lune, elle, a besoin de sentir un appui ferme sous ses pattes.
Dès que j’ai compris ce besoin, nous avons donc pris nos habitudes, toutes les deux.
Pour la rentrer le soir et la sortir le matin, je la porte et la pose sur mon poignet.
Elle descend doucement vers mon index, et je pose mon autre main devant elle sans la toucher, pour qu’elle ne puisse pas tomber si elle perd l’équilibre.
En marchant doucement pour ne pas la secouer, je la mène jusqu’à l’endroit où je souhaite qu’elle aille, je la mets à hauteur de son point d’atterrissage, et elle descend de son perchoir après que j’aie un peu insisté.
Elle me donne un peu l’illusion de reproduire les gestes des fauconniers…
Je continue à dire que les poules hollandaises sont très spéciales…

Martine Péters

 

 

 

 

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