Le nouveau co-locataire

J’ai toujours entendu dire qu’un papillon de nuit ne vit qu’un jour ou deux.
Lorsque l’un d’eux entre dans la maison, je veille donc à ne pas le déranger pour que, au moins, il puisse profiter en paix de sa courte existence.
Mercredi soir, j’en ai remarqué un qui voletait dans la salle de bain.
J’ai laissé la porte ouverte pour qu’il puisse voyager à sa guise, et je suis partie me coucher.
Le lendemain matin, il était là, agrippé à un mur du couloir.
J’ai pu voir qu’il avait des ailes étonnamment claires pour ce genre de papillons que je croyais tous foncés, et je suis partie commencer ma journée.
Le soir, il n’avait pas  bougé.
J’ai pensé qu’il vivait sans doute ses derniers instants.
Mais non! Le lendemain matin, il avait changé de place mais ne faisait pas mine de s’affaiblir.
Le scénario de la veille s’est reproduit: en fin de journée, il était sur un autre mur.
Samedi matin, en sortant de la chambre, mon regard a immédiatement été attiré par la petite silhouette devenue familière.
Il avait encore voyagé durant la nuit… et il était toujours là.
Cette fois, je l’ai photographié.
Il en est largement à son troisième jour de vie chez nous… et je me surprends à me demander s’il sera au rendez-vous demain.

MP


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