Le four…

Il y a quelques jours, j’ai été prise d’une envie soudaine de me lancer dans une activité que je n’exerce jamais ou pratiquement jamais: la confection de biscuits de Noël.
Et pas n’importe lesquels: les biscuits miroirs, mes préférés.
Au cours de ces quinze dernières années, je crois avoir émis par deux fois l’envie de me risquer à ce genre d’activité.
La première fois, j’ai renoncé, mais la deuxième fois, gros progrès.
Il faut dire que j’ai triché.
Le projet a été mené à son terme… parce que mon fils et mon petit-fils sont venus me prêter main-forte.
À ce moment-là, nous avions quitté la Suisse et mon fils, étant déjà devenu un formidable pâtissier amateur… je l’ai laissé faire, avec reconnaissance.

Cette fois, pas question de déléguer: j’ai décidé de faire mes biscuits de Noël moi-même.
Il y a juste un petit souci: je n’ai plus touché à un ustensile de cuisine depuis que Mathusalem a percé sa première dent.
Quoi qu’il en soit, mon Capitaine a voulu me soutenir dans mon bel effort.
J’ai noté « pâte sablée » sur la liste des commissions (oui, je sais, je devrais en principe la faire moi-même… mais je ne suis pas kamikaze).
Ensuite, je me suis aventurée vers une pièce maîtresse de la cuisine que je crois n’avoir jamais approchée depuis sept ans qu’elle est là: le four.
Je l’ai regardé de plus près, et j’ai découvert qu’il avait deux boutons dont un couvert de signes kabbalistiques.
J’ai demandé à mon Capitaine: « Pour faire des biscuits, il faut utiliser quelle position pour le bouton? »
Il s’est rapproché de moi.
Ses yeux ressemblaient à deux énormes points d’interrogation nageant dans un océan perplexité.
Il m’a répondu, « Tu ne vas pas me dire que, toi, tu ne sais pas comment faire marcher un four?? »
J’adore tout ce qui est plus ou moins technique, la mise en marche des téléphones, ordinateurs, etc…
Mais là… j’ai bien dû admettre que je ne savais pas.
Je pense qu’il a dû se dire que j’avais perdu en courte route le chromosome “cuisine mode d’emploi”.
Pendant qu’il en était là de ses réflexions, je me suis rapprochée plus près et j’ai continué à examiner le four.

Il y avait une ligne de noms de plats, accompagnée pour chaque inscription d’un des symboles que je trouvais sur le bouton.
Extra! Je savais désormais ce que je devais faire de mes biscuits une fois qu’ils seraient prêts à aller dans le four.
Il ne restait plus qu’à régler la chaleur…
Mon Capitaine a répondu: « Dès l’instant où tu le glisses dans le four en choisissant la position, le four va se mettre en route tout seul à la bonne température. »

O merveille! J’étais en train de m’extasier devant notre four absolument unique quand Bruno a susurré: « Tous les fours sont maintenant équipés de ce genre de possibilité depuis des années…. »
C’est vraiment à se demander où j’ai passé les 35 dernières années de ma vie et, à mon avis, ce n’était pas dans un magasin d’électroménager.
Et mes biscuits, me direz-vous ?
Et bien, maintenant que je me suis penchée sur le mode d’emploi du four, j’en suis à étudier la phase 2: la recette des biscuits de Noël que j’espère réaliser.
Je suis en train de l’apprendre par cœur, si tout va bien cet après-midi , je devrais me mettre à la partie pratique, loin des regards inquiets, horrifiés ou ne fut-ce qu’un chou il lat suspicieux.
Comme la pâte est prête, les risques devraient être limités…
Je vous tiendrai au courant. Si, si!

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