Ce mois-ci, comme chaque mois, j’ai reçu les fiches de défense du français envoyées par la section suisse de l’Union de la presse francophone dont je fais partie.
J’aime les lire.
En préambule aux fiches de mai, notre secrétaire général racontait avoir lu dans la presse régionale une phrase qui l’a interpellé : « La courtoisie ne coûte rien et achète tout « .
Juste en dessous, alors qu’il expliquait que ces mots étaient souvent mal compris, il posait une question un peu provocante, mais pas si légère : Faudrait-il devenir un rustre pour être valeureux?
Et, en guise de réponse, il a ajouté un proverbe espagnol, que j’ai trouvé particulièrement bienvenu : La courtoisie n’empêche pas le courage .
Cette phrase remet les choses à leur juste place, à un moment où beaucoup prennent la violence verbale pour une forme d’affirmation de soi.
Il y a quelque chose d’essentiel dans cette idée: être courtois, ce n’est pas s’effacer, ce n’est pas céder, ce n’est pas se dérober.
C’est au contraire refuser d’ajouter du mépris là où il faudrait de la fermeté, et de l’arrogance là où la justesse suffirait…