Mon astuce contre la marsonia ou maladie des taches noires

Débuter dans la culture des roses réserve des surprises souvent très bonnes, et parfois désagréables…
L’apparition de symptômes anormaux sur les feuilles des rosiers est clairement l’une des choses qui m’ont le plus désorientée la première année suivant la plantation.
Cet été-là, en 2018, il faisait très chaud et très sec.
A tel point que plus le moindre filet d’eau ne coulait dans la rivière qui passe devant la maison.
Dès la fin du mois de mai, alors que mes rosiers étaient en pleine floraison, j’ai vu apparaître des taches sur les feuilles de plusieurs d’entre eux.
De couleur jaune, puis brune, puis noire, elles ne se contentaient pas d’enlaidir mes plantes: elles les affaiblissaient jusqu’à faire chuter toutes les feuilles atteintes.


Panique à bord.
J’ai lu tout ce que j’ai pu trouver sur le sujet, et j’ai donc découvert ce que tout jardinier connaît depuis des siècles et des siècles: la marsonia ou maladie des taches noires.
Le champignon qui en est la cause est extrêmement contagieux.
Horreur.
J’ai découvert que cette maladie intervient, disait-on, « par temps sec et chaud… ou froid et humide. »
Bref, à peu près tout le temps.
J’avais beau veiller à ne pas toucher le feuillage lors des arrosages, la maladie, très contagieuse, était désormais installée…
Bonne élève, j’en ai parlé à mon Capitaine (qui comme moi, est totalement réfractaire aux produits chimiques), lui demandant s’il pouvait me préparer l’un des traitement conseillés: du purin d’orties.
Une fois en possession de cette mixture nauséabonde, je l’ai pulvérisée sur les feuillages et j’ai attendu.
En vain: je n’ai eu aucun résultat probant.
En revanche, le parfum qui régnait dans ma mini roseraie ne ressemblait plus du tout à celui que je pouvais espérer de mes roses!
J’ai donc décidé de changer de tactique à l’avenir.
L’année suivante, la roseraie avait triplé sa surface.
Une quarantaine de rosiers tous plus beaux les uns que les autres s’épanouissaient joyeusement… lorsque les premières traces de taches noires sont apparues sur les feuilles de certaines d’entre eux.
La météo était un peu différente de l’année précédente: même si nous avons eu deux périodes de canicule en juillet, nous avions également des périodes de pluie, et il a fait moins chaud au mois d’août.
Cette fois, lorsque j’ai vu les premières feuilles souffrir de marsonia, je n’ai pas attendu pour agir.
Armée de mon sécateur, j’ai retiré chaque feuille atteinte dès l’apparition de la première coloration.
Un travail de longue haleine que j’ai pris l’habitude d’accomplir tous les jours.
Et, cette fois… j’ai eu des résultats.
A l’heure où j’écris ce texte, nous entrons bientôt dans la dernière semaine d’août.
Les feuillages repoussent sains, les feuilles touchées sont immédiatement retirées et la plupart de mes rosiers en sont déjà à leur quatrième floraison depuis le début de la saison des roses.
Je veille à ne pas laisser traîner les feuilles coupées, mais à les mettre loin des plantations, dans un âtre extérieur où elles sont ensuite brûlées, afin de contribuer à éradiquer la maladie.
A l’exception d’un ou deux rosiers plus sensibles que d’autres, qui présentent un aspect malingre, tous les autres sont soit rayonnants de santé, soit en phase de renouvellement du feuillage.
J’imagine que chaque jardinier a sa propre méthode pour lutter contre ce fléau qu’est la marsonia, la débutante que je suis ne dit bien sûr pas que la mienne est la meilleure.
Mais, dans mon cas, elle fonctionne cette année, et je verrai par la suite si elle continue à être efficace.
J’apprends avec mes rosiers, jour après jour…

Ecriplume

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *