Neige et Kiwi

Que serait le jardin sans la présence des animaux qui y vivent ?
Des centaines d’oiseaux, bien sûr, mais aussi mes huit poules d’ornement dont j’ai déjà parlé.
Parmi elles, Neige et Kiwi sont très particulières.
Elles sont les seules poules hollandaises du groupe, les six autres étant toutes de ravissantes poules Pékin.

Je suis très attachée à chacune d’entre elles.
Mais Neige et Kiwi sont les plus apprivoisées, celles qui répondent à leurs noms mieux encore que les autres, et accourent dès que nous les appelons.
Très sociables, elles s’entendent bien avec chacune des membres de la petite troupe à qui elles ont appris que certaines limites ne doivent jamais être franchies sous peine de déclencher l’ire de Neige.
Inséparables, toutes deux passent leur temps ensemble, se cherchant et s’appelant désespérément lorsque l’une d’elles s’éloigne trop de l’autre.
J’ai cru perdre Kiwi, la grise, lorsque l’an dernier, elle a commencé à boiter gravement.
Le vétérinaire a diagnostiqué de l’arthrite, m’a appris à lui faire des piqûres mais ne m’a pas laissé beaucoup d’espoir : la maladie ne pouvait que s’aggraver et j’allais perdre ma jolie poule.
Nous avions donc convenu que, comme elle semblait toujours profiter de sa vie, j’allais continuer les soins et la laisser mener sa petite existence en paix.
Je m’en suis occupée du mieux que j’ai pu, lui faisant ses piqûres, lui massant la patte avec une pommade de ma connaissance, la faisant profiter de séances d’aqua-thérapie maison…
Ce printemps, je dois me rendre à l’évidence: Kiwi va mieux, beaucoup mieux, même!
Elle ne boite pratiquement plus, coure même aussi vite que les autres pour me rejoindre lorsque j’apparais, mange comme quatre et s’intéresse à tout ce qui l’entoure.
Un petit miracle…
Neige, sa soeur, est un spécimen rare.
Elle est la plus douce et la plus adorable des poules… mais sait parfaitement se faire respecter.
Lorsque l’une de mes Pékins se risque à avoir un mouvement d’humeur à son égard, elle se défend bec et ongles et la poursuit jusqu’à ce qu’elle soit sûre que la leçon a été comprise.
Mieux encore, si elle voit que quelqu’un ennuie Kiwi ou l’une des poules qu’elle prend sous sa protection, elle intervient tout aussi vigoureusement.
Une petite « Zorrote »…

Neige a le chic pour choisir les endroits les plus baroques pour y faire la sieste.
Lorsqu’elle disparaît et que je m’inquiète au point de l’appeler, nous la voyons ressurgir ébouriffée et à moitié endormie d’endroits les plus improbables qui soit.

Ces irrésistibles petits personnages au look très personnel sont essentiels dans le jardin.
Ils y apportent de la joie, de la drôlerie et de la beauté…

Ecriplume

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