En temps normal, il ne se visite pas.
Mais pour les Journées du Patrimoine, le réservoir du parc Montsouris, à Paris, a été accessible aux passionnés désireux de découvrir ce lieu « étrange et grandiose » que Léo Malet décrit dans son roman « les rats de Montsouris ».
Les touristes qui passent devant la butte rectangulaire recouverte de pelouse se demandent peut-être ce qui s’y cache.
Il s’agit de l’un des cinq réservoirs d’eau majeurs de la capitale française, et représente 20% de ses ressources en eau potable…
Au cours de ces journées du patrimoine, qui ont eu lieu la semaine dernière, j’ai suivi un court reportage sur le lieu, et j’ai été envoûtée par la beauté de ce qui se trouve sous terre, à l’abri des regards.
Une cathédrale d’eau souterraine dont il était expliqué qu’elle est constituée de 1800 arches de pierres.
Lorsqu’il a été construit, de 1868 à 1873, ce superbe ouvrage était le plus grand du genre au monde, arborant fièrement ses 235 mètres de long sur 135 mètres de large, et son architecture taillée dans les pierre des carrières du 14e siècle.
Des murs de 2 mètres d’épaisseur pour accueillir le précieux liquide.
Dans cette eau cristalline vivent encore des truites, véritables employées communales utilisées pour garantir la qualité de l’eau.
Leur présence relèvent d’ailleurs davantage de la tradition que de la nécessité…
Tous les ans, le réservoir de Montsouris est vidé pour être entretenu et désinfecté, et l’eau est ici conservée à une température de 10 degrés.
Les fontainiers racontent que, sous les arches, ils observent des « marées basses et des marées hautes », aux heures de pointe de la consommation…
Si vous êtes proches de Paris et que ces réservoirs vous intéressent, vous ne pourrez donc pas visiter celui-ci, mais vous pourrez vous rabattre sur celui de la porte d’Arceuil.
Il propose désormais des visites pour le public et accueille un espace de sensibilisation et d’information sur l’eau à Paris.
Martine Bernier