
9h24.
Je suis à mon ordinateur quand le signal du quart d’heure de folie est lancé.
Kali, poursuivie par Babou, commence à galoper à travers mon bureau, fonce dans le couloir et plonge dans le panier qui y est posé à l’intention des bichons.
Elles reviennent en courant et reproduisent la même course deux ou trois fois avant de filer en direction de la véranda que j’imagine qu’elles ont traversée pour se rendre dans le bureau de mon Capitaine où lui aussi travaille.
Pendant ce temps, Pomme, qui ne voit plus très bien et qui ne se situe que difficilement, lève la tête vers moi.
Elle reste quasiment toujours dans mon ombre, comme si cela la rassurait… sauf lorsque mon Capitaine investit la cuisine pour préparer les repas.
Là… elle se transforme en pot de colle gourmand.
Mais ce n’est pas l’heure d’y penser.
Son attitude me fait comprendre que si je ne la sors pas dans les trois minutes qui suivent, je serai sanctionnée par une flaque indésirée.
Donc… direction l’extérieur où je suis précédée par trois chiens réagissant en fonction de leurs âges: bondissants pour les deux premiers, très lent pour le troisième…
Mais tous ont la même récompense au terme de cette sortie: une minuscule friandise pour chienchiens de bonne volonté.
Retour dans mon bureau.
Pomme entame une sieste tandis que ses deux acolytes disparaissent vers la véranda où elles adorent passer du temps.
Dès que la porte entre cette pièce et le reste de la maison est fermée, elles sont frustrées…
J’ai parfois l’impression de vivre avec les Dalton…